Né en 1964 à Limoges en France, Didier Dardaine effectue un cursus de sportif de haut niveau en tant que gymnaste. Compétiteur en voile et régate il fait une traversée de l’Atlantique en 1986 et consacre dix années de sa vie à l’enseignement des sports nautiques en France et à l’étranger.
A l’époque où il est
étudiant en
Sport-Etude, il est intéressant de souligner qu’il
s’initie à Paris aux métiers du
spectacle.
Côté coulisses, décors,
lumières …
Une certitude cependant, sa mère peint. Depuis son jeune
âge, il la regarde peindre. Très tôt
l’univers
de la couleur l’a entouré de son éclair
de vie.
Amateur éclairée, sa mère
n’a jamais
cessé de créer des tableaux. Son
grand-père
maternel est musicien de jazz. Chef d’orchestre il pilote un
jazz
band, et joue lui-même de plusieurs instruments. Cet homme
possède également une radio qui diffuse dans la
région du Limousin de la musique et régale les
auditeurs
des entretiens qu’il cultive, derrière son micro,
avec
d’autres musiciens.
C’est immergé dans ce monde coloré,
musical et chaleureux que Didier Dardaine a grandi.
A la fin des années 80, adolescent, il est
entouré
d’une bande de copains et joue du jazz-rock (Fusion*) en
s’installant au clavier. Ce qu’il
apprécie
par-dessus tout, c’est de pouvoir faire du graphisme. Il
s’essaye à la création des affiches de
concert en y
intégrant à l’occasion des personnages
de Bande
Dessinée dont il est le créateur. Il
découvre
l’art graphique.
Ainsi, il va créer des œuvres graphiques pendant
quelques
années tout en poursuivant sa carrière de sportif.
Vers 1986 / 1987, il ressent une première
révélation importante en tant
qu’artiste. Cela se
produit lors de ballades dans le 6ème arrondissement
à
Paris. Il marche le long des rues et ses pas le conduisent à
entrer dans des galeries d’art.
Il éprouve un choc émotionnel face à
certaines peintures à l’huile.
Pour la première fois de son existence il se dit, comme on
se
lance un défi : « il faut que je peigne des
tableaux
». Cette prise de conscience ressemble à une
révélation. Il commence donc à peindre
régulièrement.
Il découvre le mouvement de l’Art Visionnaire * et
avoue
être très impressionné par la
démarche de
certains peintres tels que Gérard Di-Maccio* et Roland Cat*.
Au début des années 1990, il éprouve
une
nouvelle émotion forte au cours d’un
séjour
à Florence. Il se sent littéralement «
en immersion
totale dans l’Art », «
c’était comme
avoir subi un électrochoc ! ». Cette seconde
révélation s’illustre d’un
effet
impérieux ; il doit désormais faire de son
œuvre
artistique sa préoccupation quotidienne. Ce
périple
Florentin s’avère salvateur !
Dans son esprit un lien s’impose, un pont se crée
entre la
peinture contemporaine qu’il apprécie et
la
beauté de la peinture Renaissance. Il lui faut
désormais
« tendre vers quelque chose de plus grand » et
faire preuve
de rigueur. Et de préciser avec humour :
« passer de
Mickey Mouse à l’archange Mickaël !
»
L’Art est un plaisir mais également un jeu auquel
il est
bon se laisser prendre. Il y a quelque chose de ludique dans sa
démarche artistique.
1993, la mère de Didier va profiter d’une
exposition
à laquelle elle prend part en tant que peintre pour y
exposer
quelques toiles de son fils, en catimini de ce dernier. Les
réactions du public sont encourageantes.
L’exposition est
organisée par l’association ADACAO* à
Orléans. Il se voit décerné, bien
malgré
lui, son premier prix pour un tableau intitulé
«
dualité ». D’inspiration
thématique assez
rebelle « la dualité » n’en
demeure pas moins
le fruit d’un travail très rigoureux.
C’est en 1995 qu’il fait la connaissance de sa
compagne
actuelle Sylvie Boutet. En plus d’être une
inspiratrice,
elle l’aide au quotidien à gérer sa
carrière. Sylvie le conforte dans sa vocation
d’artiste et
partage beaucoup des moments de créativité de son
compagnon.
Le couple décide de s’établir
au bord de la mer méditerranée dans le Var.
Il est tout d’abord invité dans l’atelier du Sïaï appartenant au sculpteur M.Guerin-Jean qui lui offre de l’espace pour travailler. Mais c’est très rapidement, que Dardaine saisit l’opportunité d’un local disponible pour y installer son propre atelier.
Il aborde sa carrière avec passion et conviction.
Dès lors, chaque jour, il va peindre.
Ses premières productions artistiques sont
déjà
très inspirées par le pop Art*, le fantastique et
le
surréalisme.
Sa vocation se renforce et le conduit à suivre
dès
1998, durant deux années, une formation
en fresque
à Marseille avec le charismatique Maurice Russier*.
Il découvre les techniques de l’aérographie.
Il sent, de manière instinctive, que
l’étude de
certaines techniques sera très utile à
sa
création. Il poursuit donc son apprentissage avec
l’étude de l’art graphique et de
l’infographie.
D’autres formations suivront en leur temps.
Il est dans nos vies des rencontres humaines qui s’inscrivent
à jamais dans la mémoire du cœur.
C’est
ainsi, qu’un jour de l’année 2000,
Didier Dardaine
fait la connaissance d’un être
d’exception en la
personne de Pierre Fonferrier*.
De nombreux échanges auront lieux, riches pour la plupart,
autour de discussions sur la thématique de
l’œuvre
ou encore sur le dialogue pictural et la dramaturgie dans
l’air
…
Un grand bénéfice se dégage de ces
échanges
car l’autocritique ne permet pas un regard suffisamment
aiguiser
pour progresser. La confrontation réciproque de leur travail
offre ainsi l’opportunité dune double lecture de
l’œuvre.
Dardaine apprend à prendre du recul par rapport à
sa
création, à analyser en profondeur ses
idées,
à comprendre la symbolique.
C’est au cours des années 2000/2001
qu’il lui faut
répondre aux personnes qui lui demandent de qualifier sa
peinture …
Questionner un artiste afin qu’il décrive son
style est un moment délicat.
Mais c’est une réponse lumineuse qui apparue finalement ; « hyper-réalisme fantastique » tel est le qualificatif que Didier Dardaine propose depuis cette époque afin de nommer son travail.
L’année 2001 est joyeusement marquée
par la naissance de son fils Noah.
Il rencontre cette même année le peintre et
sculpteur
français yves Thomas* « le maître de la
technique
». Il découvre les différents aspects
de la
carrière d’un artiste et prend conscience que la
communication est importante afin d’être bien
représenté dans les divers circuits de
l’art.
Toute carrière artistique convoque un jour ou
l’autre son
auteur à la rencontre d’un public. Pour le peintre
cela
passera par l’exposition de ses toiles.
Ces expositions sont parfois auréolées d’un prix.
S’il est un prix véritablement
représentatif de
l’œuvre actuelle de Didier Dardaine,
c’est celui qui
lui est attribué en mai 2001 lors du 23ème salon
des
Beaux-Arts de la ville de Saint-Raphaël. Il reçoit
le 1er
prix pour un tableau intitulé « Femme sur
échelle
». Il s’agit d’une
représentation de sa
compagne assise sur le barreau d’une échelle.
Sa peinture est nimbée, dès cette
époque, par cet
univers onirique typique de ses créations actuelles.
2002 : La première galerie d’art a
s’intéresser à son travail est la
galerie Palangka
tenue par Maxime Grüber. Située au Castellet (dans
la
région du Var, Sud Est de la France), la galerie
Palangka
présente toujours actuellement quelques-unes de ses
créations.
C’est en 2004 qu’il exécute son
apprentissage
technique en tant que sculpteur auprès de Patrick Naudin*. A
travers cet enseignement, il découvre et
s’imprègne
des techniques si particulières où
s’enchevêtrent la sculpture académique
avec le
géni du design contemporain. Dès lors Didier
commence
à intégrer la sculpture à son travail.
Son attrait
pour les arts premiers va contribuer à enrichir sa
réflexion sur le sujet.
Il pose un regard touchant sur certains mouvements comme
l’expressionnisme Allemand*. D’autres courants se
révèlent importants et inspirants, le
romantisme*
grâce à la découverte des toiles du
peintre
allemand Caspar David Friedrich* (1774-1840) et le symbolisme* avec les
peintres John Everett Millais, Gabriel Rossetti et Arnold Boecklin.
Il éprouve également beaucoup
d’admiration pour le
surréalisme* illustré par Salvador Dali*
(1904-1989).
Didier Dardaine peint et sculpte selon deux chemins
parallèles ou qui, parfois, se croisent.
Une idée, un concept survient et se concrétise
par un
premier croquis souvent accompagné de son « cahier
des
charges » ; les matériaux qu’il utilise
afin de
donner corps à des effets visuels subtils et autres jeux de
couleur et de transparence sont la résultante de nombreuses
études. Ces études sont
méticuleusement
répertoriées. Ce premier processus de
création
s’applique indifféremment à sa peinture
ou à
ses sculptures.
L’autre voie créative, celle qu’il
utilise le plus
fréquemment pour la production de sculptures ethniques,
consiste
à se laisser guider par le matériau.
L’œuvre
est en mouvement …
Juin 2005, il est honoré par le 1er prix de
l’exposition
Melting Art à Marseille pour son tableau « 013
».
Une des dernières toiles à se situer dans une
veine
purement surréaliste.
Didier devient un artiste coté (Akoun*) lorsque la galerie
Faugeras de Villefranche-sur-Mer lui propose d’exposer ses
peintures à partir de 2005 et de le représenter
en France
et à l’étranger. La présence
de ses
créations commence à être
remarquée sur des
salons d’art.
2009 – Il reçoit le prix de la ville de La Garde
lors du
Grand Prix Dieudonné Jacobs pour son tableau
intitulé
« Mon paradigme ». Il expose pour la
première fois
un grand format, une sorte d’allégorie
où se croise
de multiples personnages. Cela est nouveau puisque ses toiles ne
comptaient jusqu’alors qu’un unique sujet.
Cette même année il obtient pour « La
Lectrice
» un autre prix en participant au 28ème Salon des
Arts de
la ville de Cavalaire. Ce tableau est un retour vers son goût
prononcé pour le romantisme. Une certaine solitude se
dégage de cette création
L’année 2009 consacre également une
nouvelle
naissance au sein de son couple avec l’arrivée de
la
petite Milla.